Quel que soit mon modèle d’éducation, il est bon de réfléchir à ces 3 questions, aussi pour faire évoluer mon entourage sur le sujet. Ces 3 questions qui par ailleurs peuvent être intéressantes dans d’autres circonstances.
Si je donne une fessée à mon enfant :
– Je le fais pour qu’il m’obéisse ou pour l’élever ?
– Que se passe t-il dans le cerveau de mon enfant à cet instant ?
– Est-ce vraiment la seule solution que j’ai aujourd’hui ?
→ « Pour l’élever » : C’est là que le mot « élever » prend tout son sens, car le but est bien de « l’élever » : « le tirer vers le haut ». Si tel est mon objectif, il faut être bien conscient que recevoir une fessée ne l’aide pas à réfléchir (voir la deuxième question) à son mauvais comportement.
Il y a quelques temps, un parent me répondait « les deux » à cette première question.
« Pour qu’il m’obéisse » : cela s’entend… En 2018 je remplacerais plus par « pour qu’il respecte les règles que je lui donne ». Mais là aussi, une fessée ne l’aide pas à réfléchir à son mauvais comportement.
→ « Dans son cerveau » : Lorsqu’un enfant vit l’humiliation (comme c’est le cas lors d’une fessée), il est dans une émotion (de colère ou de tristesse selon son caractère) qui envahit complètement son cerveau. Cette émotion et l’immaturité de son cerveau ne lui permettent pas de réfléchir à son mauvais comportement. Il vit son émotion et uniquement son émotion.
Il peut y avoir 2 réactions intérieures possibles :
– L’une, peut être une réaction de colère en se disant par exemple « la prochaine fois, je ne me ferai pas prendre » ou « « je m’en fiche de toute façon, j’irai taper mon frère sans que personne ne me voit, pour me venger ».
– L’autre, peut être une réaction de tristesse en se disant par exemple « je ne fais rien comme il faut, on ne m’aime pas. Je voudrais ne plus rien faire, ne plus parler, ne plus manger, ne plus jouer… »
→ « Aujourd’hui » : En 2018, il existe d’autres solutions que la fessée. Un enfant peut comprendre et respecter les règles à partir du moment où elles lui sont rappelées régulièrement, répétées plusieurs fois sans menaces et où il est encouragé dans les efforts qu’il fait.
Comme lorsqu’il apprend à marcher, il tombe plusieurs fois, je l’encourage jusqu’à ce qu’il y parvienne. Pour respecter une règle, il échoue plusieurs fois, Je lui rappelle la règle, je l’encourage jusqu’à ce qu’il parvienne à la respecter. Je le félicite.